3. Quels critères ?

Les architectes qui ont souhaité répondre à cette appel à idées "maisons innovantes" ont été invités à répondre à travers leurs projets aux préoccupations et aux défis suivants : 

Un compromis esthétique…
L’esthétique des projets proposés devait être décomplexée et respectueuse. Elle résultait de la prise en compte des contraintes environnementales, du paysage limousin, de l’identité architecturale locale telle qu’elle est décrite dans la Charte Architecturale et Paysagère et de la réponse créative des participants. L’utilisation de matériaux de proximité a été dans le passé un gage d’unité et d’harmonie des constructions avec le milieu. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelles productions locales pourraient imprimer de leur personnalité une architecture contemporaine ?

Les concepteurs avaient l’obligation de rendre lisible leurs propositions par le plus large public. Ils ne s’adressent pas strictement à la "critique architecturale" ou à la profession. 

Une forme modulable
L’appel lancé aux architectes devait les porter à proposer des réponses aux questions posées par une société inquiète pour son avenir mais prête à se responsabiliser et à revenir sur quelques idées reçues. Conscients que nous ne pouvons pas, par notre seule volonté, inverser l’évolution de l’habitat vers toujours plus d’individualisme, nous limitions notre ambition urbanistique à trois situations : la greffe sur un tissu villageois (décohabitation agricole), l’occupation d’un lot dans un lotissement et la possibilité du groupement de maisons individuelles.

Un lieu de vie adapté et attrayant
Les projets proposés devaient proposer un espace de vie attrayant pour une famille-type composée d’un couple et de deux enfants, une famille dont on sait qu’elle se modifiera dans le temps. L’espace est adaptable par conséquent à l’arrivée des enfants, à leur départ, aux difficultés de motricité liées à l’âge ou à un handicap.

La nécessaire prise en compte énergétique
La question du choix d’une énergie (ou de plusieurs énergies) pour chauffer leur maison semble arriver en tête des préoccupations des candidats à la construction. Comme il ne s’agit pas ici de proposer un choix applicable à toutes les situations nous développons plutôt les arguments jouant en faveur d’une économie de l’énergie par la conception raisonnable et par l’utilisation de procédés tels que le chauffage par le sol ou de compléments du type capteur solaire ou mur Trombe. Toutes ces notions se trouvent rassemblées dans le concept de "maison passive" que les candidats devaient revisiter. 

Pour quel coût ?
Si l’économie au sens large en matière de construction commence avec les choix urbanistiques (habitat individuel dispersé, groupé en village, en lotissement, en quartier, ou enfin collectif en immeubles) nous pouvons constater que des choix sont encore à faire quand la décision de l’individuel à été prise. Ainsi, celui du terrain a des incidences fortes sur l’économie du projet, tant au niveau de sa construction que de ses coûts de fonctionnement (orientation, pente, exposition aux vents). La construction elle-même, les matériaux utilisés, leur entretien, leur inertie utilisée ou non par le choix que l’on fait d’isoler par l’extérieur ou l’intérieur, toutes ces données sont à prendre en compte. 

Par tous les moyens à leur disposition, les concepteurs se sont efforcer de proposer des coûts de construction aussi bas que possible, pourvu qu’ils restent compatibles avec l’intégrité de leurs projets. C’est à cette condition qu’ils sont crédibles auprès du public intéressé. 

Dans ce but, chaque projet proposé a dû respecter la limite de prix définie par l’organisateur de l’appel à idées, à savoir un coût maximum de construction de 130 000 euros, honoraires compris. 



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