Entre Bas Berry, la Haute Marche et le Plateau de Millevaches, le Pays Combraille en Marche est une terre de transitions qui rassemble une partie du Comté de la Haute Marche et la partie creusoise du Pays de Combraille.
- Il faut attendre le 10ème siècle pour voir naître le Comté de la Marche dans lequel on distingue la Haute Marche (qui correspond à peu près au département actuel de la Creuse excepté l’extrême Est) et la Basse Marche (qui s’étend sur la Haute-Vienne). Cette terre est fortement marquée par la vie féodale ; l’Eglise et les seigneuries laïques développement l’activité agricole pour asseoir leurs rentes foncières. Du 11ème au 13ème siècles, quelques abbayes prospèrent parmi lesquelles celle de Bonlieu (commune de Peyrat-la-Nonière). Mais la rente foncière reste trop faible et le pays trop pauvre et trop éloigné des grands courants d’échanges pour faire naître une activité urbaine d’envergure.
Contre l’ingratitude du sol et les contraintes du système seigneurial, les Marchois ont développé la pratique de la migration saisonnière. Dés les beaux jours, les familles paysannes se séparent de leurs bras les plus solides ; les maris et les fils vont « limousiner » principalement à Paris, sur les grands chantiers de construction. Cette migration qui prive l’économie locale de ses hommes durant grands travaux de l’été, imprime à la démographie comme à la vie sociale ses propres rythment. -
Atlas de la Creuse
- Pour les historiens, il est un pays qui peut se prévaloir sans contestation possible du nom de « Pays de Combraille » ayant toujours gardé, à travers les vicissitudes du temps et de l’histoire, sa personnalité et sa réalité territoriale en dépit de ses appartenances successives à des suzerains divers auvergnats ou bourbonnais ; c’est celui de l’antique « Seigneurie de Combraille », dénommée aussi parfois « Baronnie de Chambon », comprenant les cinq châtellenies de Chambon, Lépaud, Evaux, Auzances et Sermur.
L’existence de cette seigneurie (née du démembrement des fiefs féodaux) est certaine au 10ème siècle et a perduré jusqu’à la Révolution de 1789. Ses origines remonteraient à l’époque celtique où la tribu gauloise des Cambovices, bien individualisée entre ses deux grandes voisines Arverne et Lémovice, formait une « petite patrie » sur un territoire déjà bien circonscrit situé dans la région des confluents (confluent : gaulois Comboro = Combraille) de la Tardes, de la Voueize et du Cher près d’Evaux et de Chambon ». –
Topoguide Chamina « Combrailles : Cher et Sioule »
Au-delà de ces limites, des enclaves dépendant de provinces voisines étaient insérées dans ces territoires : sur la marge nord, Boussac et Lavaufranche étaient des territoires berrichons alors que Gouzon était une enclave bourbonnaise.
Riche de contrastes, le Pays Combraille en Marche trouve sa cohésion dans la volonté du territoire d’aller de l’avant.